domingo, 1 de julio de 2007

Assia Djebar



Assia Djebar est une écrivain et réalisatirice d'oginine berbère qui décide de s'exprimer en langue français. Née en 1936 à Cherchell (Algérie), son oeuvre tourne autour de la femme arabe se dressant comme la voix de toutes ces femme qui n’ont pas de voix, femmes qui dans un monde patriarcal et sexiste sont rendues invisibles, cachées derrière un voile et réduites à la fonction sociale de mères et épouse.
Elle écrit son premier roman La Soif en 1957 à 21 ans, qui est suivi par Les Impatients en 1958, constituant tous les deux ce que l’on peut appeler son étape de formation et apprentissage. Pendant ces années, elle finit ses études d’histoire et devient professeur d’histoire moderne et comtemporaine du Maghreb à la Faculté des lettres de Rabat. De 1962 à 1965 et de 1979 à 1980, Assia Djebar donnera des cours d’histoire, de littérature française et de cinéma à l’Université d’Alger.
En 1974, Assia Djebar commence la préparation d’un long métrage semi-documentaire après des séjours dans la tribu maternelle des Berkani, au nord de Cherchell. En 1980, Assia Djebar finit par s’installer à Paris. De 1980 à 2005, elle consacre sa vie presque exclusivement à son travail d’écrivain, il s’agit de sa période la plus féconde, avec des titres comme Femmes d’Alger dans leur appartement en 1980, Les nuits de Strasbourg en 1997 ou La disparaison de la langue française en 2003.



En 1995, Djebar accepte le poste de professeur titulaire à Louisiana State University de Bâton Rouge où elle dirige le Centre d’Etudes Françaises et Francophones de Louisiane et en 2001, elle quitte la Louisiane pour être professeur titulaire à New York University.
Le 16 juin 2005, Assia Djebar est élue à l’Académie française devenant la première femme à origine arabe membre de cette institution. Son oeuvre tant littéraire (traduite en vingt et une langues) que cinématographique a reçu de nombreux prix tels que le Prix Liberatur de Francfort en 1989 du meilleur roman de femme pour Ombre Sultane ou le Prix de la Critique Internationale de la Biennale de Venise en 1979 pour son premier film, La Nouba des Femmes du Mont Chenoua. Assia Djebar est Docteur honoris causa des Universités de Vienne (Austriche), de Concordia (Montréal) et de Osnabrück (Allemagne).
ETRAIT DU ROMAN "OMBRE SULTANE" D'ASSIA DJEBAR


Ombre et sultane ; ombre derrière la sultane.
Deux femmes : Hajila et Isma. Le récit que j’esquisse cerne un duo étrange : deux femmes qui ne sont point soeurs, et même pas rivales, bien que, l’une le sachant et l’autre l’ignorant, elles se soient retrouvées épouses du même homme – l’ « Homme » pour reprendre en écho le dialecte arabe qui se murmure dans la chambre... Cet homme ne les sépare pas, ne les rend pas pour autant complices.
L’une d’elles, Isma, a choisi l’autre pour la précipiter dans le lit conjugal. Elle s’est voulue marieuse de son propre mari ; elle a cru, par naïvité, se libérer ainsi à la fois du passé d’amour et du présent arrêté. Dans le clair-obscur, sa voix s’élève, s’dressant tour à tour à Hajila présente, puis à elle-même, l’Isma d’hier... Voix qui perle dans la nuit, qui se désole dans l’éblouissement du jour.
Isma, Halija : arabesque des noms entrelacés. Laquelle de deux, ombre, devient sultane, laquelle, sultane des aubes, se dissipe en ombre d’avant midi? L’intrigue à peine amorcée, un effacement lentement la corrode.

Ai-je voulu te donner en offrande à l’homme ? Croyais-je retrouver le geste des reines de sérail ? Celle-ci, quand elles présentaient une autre épouse au maître, en fait se libéraient aux dépens d’une fausse rivale... Réaffimais-je à mon tour mon pouvoir ? Non, je coupais mes amarres. Certes, je t’entravais, toi, innocente, depuis que ta mère était devenue mon alliée ou ma complice selon la Tradition.
Je vais prendre le large ; mais je rôde encore autour de toi. Je te dis « tu » pour tuer les relents d’un incertain remords, comme si réaffluait la fascination des femmes d’autrefois...





Connaissiez-vous auparavant Assia Djebar? quel est votre avis sur le petit extrait d'"Ombre Sultane" qui est à votre disposition? quelle est votre opinion sur la situation de la femme arabe dans l'actualité? connaissez-vous d'autres écrivains algériens s'exprimant en langue française?



En plus, je vous conseille de visiter la page officielle d'Assia Djebar, www.assiadjebar.net, où vous trouverez plus d'information sur cette écrivaine membre de l'Académie Française.












sábado, 30 de junio de 2007

La Môme



Édith Piaf, connue aussi comme la Môme "petit oiseau", est l'une des chanteuses les plus célèbres de la culture en langue française. Elle est née aux faubourgs parisiens en 1915. On lui doit de nombreux succès du répertoire francophone comme La Vie en rose, Non, je ne regrette rien, La foule, Hymne à l'amour ou Mon légionnaire. Personnalité hors norme, elle inspirera de nombreux compositeurs, sera le mentor de nombreux jeunes artistes et connaitra une renommée internationale, malgré de graves problèmes de santé.

Toute petite, sa mère trop misérable et son père parti pour la Première Guerre mondiale, elle va être élevée parmi les prostituées chez sa grande-mère, patronne d'un bordel en Normandie. Après la guerre, elle et son père vont mener une vie d'artiste des petits cirques itinérants c'est-à-dire, une vie indépendente et misérable.


En 1935, elle est découverte dans la rue par le gérant du cabaret Le Gerny's situé sur l'avenue des Champs-Élysées. À cette époque, La Môme connaîtra un grand succès et en 1936 enregistrera son premier disque. Cependant, l'assassinat de son découvriteur la va soumir dans le scandale et elle va perdre tout son prestige. Alors, elle va être obligée de retourner à ses origines dans les petits cabarets. De la main du compositeur Raymond Asso, qui est en même temps son pygmalion et son amant, elle va devenir chanteuse professionnelle de Music-hall en reprenant tout son succès perdu.


Pendant l’occupation allemande, Édith, continue de donner des concerts, mais ne cède pas face à l’occupant nazi : elle interprète des chansons à double sens, évoquant la résistance sous les traits d’un amant (Tu es partout) et protège les artistes juifs menacés par la milice et les allemands.


En 1944, elle se produit au mythique Moulin Rouge où le tout jeune chanteur de music-hall Yves Montant passe en première partie de son spectacle. C'est le coup de foudre et Édith Piaf, déjà célèbre et adulée, entreprend de l'initier aux ficelles du métier et à la vie d'artiste. En 1945, Piaf écrit l’un de ses premiers titres sans l’aide: La Vie en rose, devenant sa chanson la plus célèbre, désormais un classique. En 1948, alors qu'elle est en tournée triomphale à New York, elle vit la grande histoire d'amour de sa vie avec le boxeur français d'origine marocaine Marcel Cerdan, champion du monde de boxe des poids moyens qui meurt dans un accident d'avion en 1949 sur le vol Paris-New York, alors qu'il venait la rejoindre. Anéantie par la souffrance, Édith Piaf devient accro aux hautes doses de morphine. Elle chantera son grand succès, Hymne à l'amour, en sa mémoire.


En 1952, elle épouse le chanteur français Jacques Pills, avec pour témoin l'actrice Marlène Dietrich, puis divorce en 1956. En 1953, elle entame une cure de désintoxication, puis devient une immense vedette de music-hall dans le monde entier et en particulier aux États-Unis, où elle fait un triomphe en 1956 au Carnegie Hall de New York, dont elle devient une habituée.


Elle connaît une histoire d'amour avec Georges Moustaki, qu'elle lance dans la chanson et avec qui elle a un grave accident de voiture en 1958, ce qui fait empirer son mauvais état de santé et sa dépendance à la morphine. Elle enregistre la chanson Milord, dont il est l'auteur, l'un de ses immenses succès.


En 1961, Édith Piaf donne une série de concerts parmi les plus mémorables et émouvants de sa carrière à l'Olympia de Paris. C'est dans sa salle de spectacle de prédilection qu'elle interprète Non, je ne regrette rien, une chanson qui lui colle à la peau et que Charles Dumont vient de lui écrire. Elle a du mal à se tenir debout, à bouger et chante sous l'influence de la morphine.


En 1962, âgée de 47 ans, épuisée, malade et droguée, elle épouse Théo Sarapochanteur chanteur âgé de 26 ans. Début 1963, elle enregistre sa dernière chanson : L'Homme de Berlin. Cette même année, La Môme va mourir épuisé par les abus, la morphine et les souffrances de sa vie.


Une biographie si intense ne pouvait que être refletée par le cinéma, ainsi, la vie d'Édith Piaf, va-t-elle servir de prétexte à plusieurs films dont le dernier La Môme où Piaf est interprétée par la comédienne Marion Cotillard a connu un grand succès dans le panorama cinématographique du 2007.


Connaissiez-vous auparavant Édith Piaf? avez-vous écouté quelqu'une de ses chansons? quelle opinion vous mérite-t-elle, la vie d'Édith Piaf?